ImprimerCes barriques ont été rabotées de l'intérieur. Une société normande a mis au point le procédé. Elle le présentait pour la première fois au public à Dionysud.
Peu à peu, Dinoysud change. On y voit de moins en moins de fabricants, sauf les locaux, et de plus en plus de concessionnaires. Malgré cela, l'offre du salon reste complète. Un visiteur qui serait venu en vue de s'équiper pouvait y trouver son bonheur. Il avait également l'occasion de faire des découvertes, parmi lesquelles un nouveau système de rénovation des fûts. Sodema, une entreprise du Calvados (Saint-Martin de Mailloc) l'a mis au point. Son procédé est entièrement mécanique. Il consiste en un rabotage, sur une épaisseur de 2 mm, de l'intérieur des barriques. Une machine itinérante, commandée par deux ouvriers opère ce rafraîchissement après lequel, ' on retrouve une barrique d'un vin. On améliore très nettement son état sanitaire ', assurait l'exposant. Les ouvriers se rendent sur les propriétés, décerclent les barriques, les rénovent, puis les remontent. Tout est fait dans les règles de l'art : l'un des deux est tonnelier. Il veille à rendre des fûts parfaitement étanches. Ils facturent leur intervention 76 euros/barrique. Depuis le mois de mai que l'entreprise tourne, elle a rénové un millier de pièces. Des essais sont en cours avec l'Inra pour quantifier l'intérêt du procédé tant en termes d'assainissement que de restauration des échanges entre le bois et le vin. A quelques pas de là, la Socma (Narbonne, Aude) présentait sa table de tri améliorée afin d'en faciliter le nettoyage. Le jury du salon l'a primée. Par ailleurs, la société accueillait sur son stand le constructeur d'un astucieux pistolet entonneur. Comme d'autres, ce pistolet repère le niveau de remplissage et coupe l'arrivée de vin lorsque la barrique est pleine. Il réagit au vin et à la mousse. Tout le dispositif de repérage du niveau est fixé sur le pistolet lui-même. On passe de barrique en barrique sans avoir besoin d'autre chose que cet instrument, dont les batteries procurent une autonomie de travail d'une journée. CC2i (Narbonne Aude), son fabricant, le commercialise 1 800 euros. Sétiv, une autre société audoise, était venue avec son pressoir draineur. Si cet appareil tient ses promesses (voir page 118), il relancera le marché du pressoir horizontal à plateaux. Le fabricant s'était déplacé avec son premier prototype, doté d'une cage de 27 hl. A Béziers, il n'était pas encore en mesure d'annoncer un prix précis, n'ayant pas finalisé ses accords avec tous ces sous-traitants. Mais lorsque vous insistiez, il finissait par satisfaire votre curiosité en disant qu'il faudrait compter près de 30 500 euros.
Chez Vaslin-Bucher, on découvrait le nouvel égrappoir Delta E1, destiné à la vendange manuelle. L'exposant insistait pour que vous touchiez la cage de cette machine afin que vous découvriez la douceur du matériau dans lequel elle est taillée. Juste en face, Silmo (Saint-Gély-du-Fesc, Hérault) vantait les mérites du Supradisc 2, le nouveau filtre lenticulaire de chez Seitz Schenk que l'on peut régénérer à contre-courant, contrairement à la génération précédente. De plus cette opération peut être faite avec de l'eau très chaude sans risque de rupture du fait de phénomènes de dilatation.
En matière de viticulture, le salon fut moins riche en nouveautés. Felco s'était déplacé avec ses sécateurs manuels pourvus d'une lame extrêmement lisse dont la commercialisation démarre cette année. L'acier de ces lames bénéficie d'un traitement de surface qui diminue les forces de frottement sur le bois et qui retarde l'affûtage. L'utilisateur se fatigue moins. En contrepartie, il devra payer son outil 7 % plus cher que la génération précédente et les lames, 30 % plus cher. Felco n'avait pas de chiffres à communiquer qui quantifient la réduction d'effort procurée par ses nouvelles lames. Pour cela, il faudra attendre.