Les VDP départementaux rouges souffrent

Le bilan des ventes de vins tranquilles en grande distribution (hors hard discount) pour la campagne 2001-2002 (arrêtée au 11 août) montre que les vins de pays (VDP) ont enregistré un léger tassement en volume (- 0,6 %), avec un peu moins de 2 Mhl. L'augmentation du prix moyen de vente des rouges (2,7 %), et la fermeté du prix des blancs et des rosés ont entraîné une légère hausse en terme de chiffre d'affaires du rayon des VDP (362,6 Meuros). Néanmoins, ces tendances générales cachent d'importantes disparités selon les types de VDP.
Lors du conseil spécialisé du 23 octobre, Françoise Brugière, du service économique de l'Onivins, a présenté les chiffres issus du panel Infoscan, réalisé par la société Iri-Secodip.
En terme de catégorie réglementaire, on note que les VDP régionaux affichent une progression de près de 7 % en volume. Cette croissance résulte d'une demande active sur les rouges (11 %), comme sur les blancs (7 %). Ce segment de marché représente 588 000 hl et 140 Meuros. A l'opposé, les VDP de département enregistrent une double baisse, tant en volume (- 3,7 %) qu'en valeur (- 3,4 %). Sur cette catégorie, on observe une distinction suivant la couleur : la demande sur les rouges recule de 6 % tandis que celle sur les rosés reste ferme (+ 2 %). Avec plus de 1 Mhl pour 141 Meuros, les VDP de département représentent encore un peu plus d'un VDP sur deux vendus en GD. En terme de valeur, ils ne font que 39 %. Les VDP de petites zones représentent seulement 17,5 % des volumes totaux et moins de 23 % en valeur.
Ce segment de marché enregistre un recul en volume (- 3 %), tant sur les rouges que sur les rosés. Selon la distinction avec ou sans l'indication du nom de cépage, les VDP de l'Aude (44 % des ventes de VDP rouges sans cépage) et de l'Hérault (20 %) voient leurs ventes reculer, respectivement de 11 et 5,5 %. Parmi les VDP rosés commercialisés sans mention de cépage, on note le recul des ventes des VDP d'Oc (- 12 %), de l'Hérault (- 2 %) et du Var (- 2,5 %). Sur ces derniers, la baisse apparaît d'autant plus marquée qu'elle s'est accompagnée d'un repli du prix moyen (- 1,5 %), alors que pour les autres dénominations concernées, on note une revalorisation (de 1 à 2,6 % suivant les cas).