Le 26 janvier, à Saint-Maximin, les vignerons varois ont célébré leur protecteur tout en présentant leur millésime à des milliers de visiteurs.
Département viticole, riche en appellations et en vins de pays, le Var n'avait jusqu'alors aucune grande manifestation rendant hommage au protecteur des vignerons. Il y a trois ans, les Jeunes Agriculteurs du canton de Saint-Maximin ont décidé de réparer l'oubli en créant une fête en l'honneur de saint Vincent. La commune étant bâtie autour du couvent Royal et de la basilique, le cadre était idéal pour donner un écrin prestigieux à la fête. Initiée par une équipe enthousiaste et passionnée, la première édition fut un succès. Deux autres allaient suivre, réunissant un nombre toujours croissant de participants.
Les vignerons organisateurs se sont regroupés dès 2001 au sein de l'association, Les Sarments de la Saint-Vincent. Elle réunit des vignerons et des partenaires de la filière, et a pour mission l'organisation des rendez-vous, mais aussi leur promotion.
Ce 26 janvier, pour l'an III, plus de cinquante exposants étaient présents. Producteurs de Côtes de Provence, de Coteaux Varois, de Coteaux d'Aix, de Bandol et de vins de pays, tous réunis sous la bannière de saint Vincent, ont accueilli des milliers de visiteurs. Verre de dégustation autour du cou, ils sont venus découvrir le dernier millésime et les plus anciens. En matinée, les confréries bachiques, parmi lesquelles l'Ordre illustre des chevaliers de la méduse, les Enchanteleurs des Côtes de Provence, la Caboche, les Echansons, mais aussi les sommeliers de San Vincenzo, la commune toscane avec laquelle Saint-Maximin est jumelée, ont sillonné les rues de la ville.
Après le défilé, la grand messe fut célébrée à la basilique par le père Michel Ténier et le père Jean-Yves Molinas, vicaire général du diocèse. L'homélie fut prononcée par le diacre-vigneron Olivier de Boisgelin. La messe s'est achevée par la bénédiction du cep sur fond de danses et chants provençaux. Le défilé, cep béni en tête, garant d'excellentes futures récoltes, est ensuite reparti rejoindre le cloître du couvent Royal où la fête et les dégustations battaient leur plein. Vignerons indépendants et coopérateurs des quatre coins du département, sourire aux lèvres, y faisaient partager leur amour des terroirs aux amateurs de saveurs authentiques. Produit culturel par excellence, le vin se devait aussi d'être agrémenté d'autres rendez-vous. Aussi, une exposition de peintures et un concert d'orgues ont-ils ponctué la journée.