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LA TRADITIONNELLE BRIOCHE a été distribuée à tous les participants au moment de déguster le champagne. P. SCHILDE
CETTE ANNÉE, LA BANNIÈRE DE L'ARCHICONFRÉRIE était aux mains de la confrérie de Verzenay. P. SCHILDE
IRINA BOKOVA (au centre), la directrice générale de l'Unesco, était présidente d'honneur. P. SCHILDE
Tout juste auréolé de son statut de Patrimoine mondial de l'Unesco, le vignoble champenois a sorti le grand jeu pour célébrer, le 16 janvier 2016, le saint patron des vignerons à Reims. C'est pratiquement au complet que l'Archiconfrérie Saint-Vincent des vignerons de la Champagne s'est rassemblée ce jour-là pour défiler dans les rues de la ville et assister à une messe solennelle en la cathédrale. À l'unisson, plus de 90 confréries représentant les 320 villages de l'appellation ont arboré leurs couleurs et bannières, distribuant du ratafia et autres douceurs aux spectateurs.
L'Archiconfrérie est née à Épernay dans les années 1930. C'est en 1991 que naquit l'idée d'une fête annuelle réunissant tous ses membres. Elle a alors commencé à tourner dans les villes historiques de la Champagne et n'était pas revenue à Reims depuis 2007.
L'année 2015 étant à marquer d'une pierre blanche, les participants ont été nombreux à converger vers Reims afin d'honorer leur bienveillant protecteur. On estime à un millier le nombre de personnes costumées à l'ancienne ayant pris part à ce grand défilé des « forces vives » de la Champagne qui a démarré à 15 heures de l'hôtel de ville.
Parmi elles, un grand absent : Pierre Cheval. Huit années durant, ce viticulteur d'Ay a porté la candidature de la Champagne à l'Unesco. Hélas, il s'est éteint le 14 janvier, l'avant-veille de la célébration. Un hommage unanime lui a été rendu. « Pierre Cheval nous lègue un flambeau majestueux, une oeuvre à poursuivre », s'est ému Vincent Perrin, le directeur du comité Champagne.
Invitée de marque et présidente d'honneur de la fête, Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, est venue constater sur place la valeur universelle des coteaux, maisons et caves de Champagne et s'est immergée l'espace de quelques instants dans la foule bigarrée.
En fin d'après-midi, avant de déguster la traditionnelle brioche offerte par les viticulteurs, le député et maire de Reims, Arnaud Robinet, a tenu à souligner que l'inscription à l'Unesco était une « responsabilité collective », un « honneur mais également un encouragement à faire mieux afin de mettre en lumière et préserver cette richesse commune ». Pour la ville de Reims, cela se traduira en 2016 par un riche programme autour du « patrimoine mondial ». La fête ne fait que commencer...
