Produits sur 80 000 ha, les vins d'appellation de la vallée du Rhône couvrent toute la gamme de prix des vins dans les linéaires. A l'intérieur de cette grande famille, regroupée dans l'interprofession Inter-Rhône, on retrouve les Côtes du Rhône (CDR) régionales, les CDR-villages, les treize crus des CDR et les jeunes AOC de la nouvelle école : Côtes du Lubéron, Costières de Nîmes, Coteaux du Tricastin et du Ventoux, appellations du Diois.
90 % de ces AOC sont des vins rouges. Les rosés représentent 6 % et les blancs 4 % de la production.
En 2002, les ventes en grandes surfaces ont atteint 130 millions de bouteilles et 347 millions d'euros, soit - 2 % et + 1 % par rapport à 2001. ' Ce sont les entrées de gamme, à moins de 2 euros, qui ont le plus souffert ', explique Jérôme Villaret d'Inter-Rhône. L'analyse sur les cinq dernières années montre une progression de la taille du rayon consacré à ce vignoble en grandes et moyennes surfaces : + 40 % en hypermarché (passant de 8,8 m à 12,45 m) et + 20 % en supermarché (de 4,3 m à 5,28 m). Dans le même temps, le nombre de références est passé respectivement de 38 à 51 et de 19,6 à 27,3. Ce sont les CDR-villages, et encore plus la nouvelle école, qui ont permis cette diversification du rayon, grâce à leur bon rapport qualité/prix.
La bonne renommée du vignoble se traduit aussi par un repositionnement dans les achats qualitatifs, comme le montrent les bonnes progressions enregistrées lors des foires aux vins ou des fêtes de fin d'année. Principal moteur de cet engouement : les villages. Dans le haut de la gamme, on note l'essor des ventes de crus des CDR en fin d'année : + 60 % en volume et en valeur, entre décembre 1999 et décembre 2002. Dans le même temps, le total des vins d'appellation français a baissé de 4,8 % en volume et 1,3 % en valeur. Pour conforter leur succès, les professionnels réfléchissent à une meilleure approche marketing pour éclairer la segmentation entre les CDR corsés et les CDR fruités.