Les Côtes de Duras sauvées par leur blanc

Avec une augmentation des ventes de 30 000 hl en 10 ans, l'appellation Côtes de Duras écoule presque toute sa production annuelle. Répartis sur 2 200 ha, les 221 viticulteurs de l'AOC ont récolté 109 761 hl en 2002, dont 57 % de rouge, 35 % de blanc et 6 % de rosé. Marie-José Bireaud, présidente de l'Union interprofessionnelle des vins des Côtes de Duras (UIVD), explique cette répartition : ' La demande pour nos blancs est supérieure à celle des rouges. Cela vient du fait que le négoce bordelais recherche nos secs, car il manque de disponibilités sur ce type de produit, les vignobles voisins ayant beaucoup arraché. ' La plus grande partie des blancs est donc vendue en vrac au négoce, alors que les trois quarts des ventes directes sont des rouges bien valorisés. Propos confirmés par Bernadette Dreux, présidente du syndicat des Côtes de Duras : ' En blancs, le marché ne pose pas de problème. De même, on se retrouve face à une augmentation importante des ventes de rosés.
A l'inverse, pour nos rouges, nous souffrons d'être dans l'ombre de Bordeaux. ' Ce constat explique que l'AOC a produit 4 % de rosés en plus, en 2002, au détriment des rouges. L'appellation est mise en marché par la cave coopérative de Landerrouat-Duras, qui représente 44 % du volume de Côtes de Duras commercialisé, et par environ 15 négociants de périphérie. L'export est stable (25 %), et les principaux marchés sont l'Angleterre (50 %), la Belgique (25 %) et la Hollande (15 %). Suivent ensuite des micro-marchés tels que le Canada ou le Japon. Jusqu'en août 2002, l'UIVD a privilégié la création d'une maison du vin qui permet d'accueillir des touristes et de leur présenter les vins de l'AOC. L'interprofession se consacre, désormais, à la mise en place d'un programme de communication plus soutenu, à commencer par des actions de promotion, et des actions de terrain avec la grande distribution. En mars 2003, pour la foire au vin de printemps, les viticulteurs de la cave coopérative vont aller promouvoir leurs vins en GD (Carrefour) dans toute la France. Pour soutenir ce programme, le budget 2003 est de 180 000 euros.