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Hervé Grandeau, président de la Fédération des grands vins de Bordeaux. © G. BONNAUD
Très touché par le gel d'avril, Bordeaux a eu l'idée de demander une hausse des rendements autorisés pour 2016. Pour l'AOC Bordeaux, par exemple, il s'agirait de passer de 58 à 62 hl/ha, le rendement butoir.
« Il y a un consensus dans la filière, témoigne Hervé Grandeau, président de la Fédération des grands vins de Bordeaux. Certes, des viticulteurs ont déjà livré leur DPLC. Mais la dimension collective prend le dessus : l'objectif est de tout faire pour alimenter les marchés. »
D'après la fédération, si la hausse était accordée, le volume commercialisable du millésime 2016 augmenterait de 50 000 et 100 000 hl, soit 1 à 2 % du total.
« Dans les moments difficiles, chaque petite chose, mise bout à bout, peut apporter une aide, ajoute Pierre-Henri Cougnaud, directeur de la Fédération des vins de Bergerac et de Duras. Chez nous, l'augmentation du volume commercialisable pourrait avoisiner 15 000 hl, soit 2,5 % de nos volumes globaux. » Cette fédération demande une hausse du rendement du bergerac rosé et blanc, du côtes-de-bergerac moelleux et des côtes-de-duras blanc et rosé.
En Alsace, l'AVA (Association des viticulteurs d'Alsace) souhaite 5 hl/ha de plus pour les AOC Alsace et crémant d'Alsace. cela porterait le rendement de 83 à 88 hl/ha.
Les demandes de Bordeaux et de Bergerac ont été validées par le Crinao Sud-Ouest du 29 mai. Pour l'Alsace, le vote devait avoir lieu le 8 juin.
Reste au comité national de l'Inao du 15 juin à se prononcer. « Nous sommes confiants dans sa sagesse », conclut Frédéric Bach, directeur de l'AVA.
