Après le Bordelais, la Touraine, et, dans une moindre mesure, la Bourgogne, le Beaujolais déplore à son tour des cuvés gâchées par des goûts terreux. Ces défauts sont liés à la présence d'une molécule, dénommée géosmine. Les facteurs favorisant sa présence dans les vins ne sont pas clairement identifiés. Seule certitude : elle apparaît sur les vendanges. En cas de contamination, l'odeur terreuse se sent dès l'encuvage. On ne signale pas de cas de vin sain en fin de fermentation, où le mauvais goût se serait développé en cours d'élevage. Selon certains, même des raisins en apparence sains, peuvent présenter ce défaut. Des traitements ont été essayés, mais aucun n'a donné satisfaction. ' Cela existe depuis 50 ans mais, aujourd'hui, on n'admet plus le moindre défaut ', tempère un observateur. La faculté d'oenologie de Bordeaux et l'ITV de Tours mènent des recherches sur le sujet.