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Bordeaux blanc : la sortie du marasme

La vigne - n°140 - février 2003 - page 0

Fin janvier, l'AOC Bordeaux blanc affiche un cours moyen en hausse de 28 %, par rapport à la cotation de l'an passé.

'On avait un marché en convalescence. Là, on vient d'avoir une poussée de fièvre. Il ne faudrait pas que la surchauffe se poursuive. ' Pour Gilles Grenier, président de la cave coopérative de Rozan (Gironde), la situation du marché du blanc à Bordeaux est devenue inquiétante, car ' les hausses de prix enregistrées sur l'actuelle campagne pourraient ne pas plaire demain aux consommateurs '. ' A la fin janvier, l'interprofession avait enregistré 190 000 hl de bordeaux blancs, sur un disponible estimé à 365 000 hl. Si l'on tient compte des lots réservés et de ce que les caves souhaitent garder pour des mises en bouteilles, cela signifie que presque l'intégralité du marché a été réalisée ', explique Max de Lestapis, président des courtiers.
La pénurie a entraîné une hausse des cours conséquente : ' On approche la fourchette des 960-1 000 euros le tonneau (900 l, ndlr). Cela représente une hausse de 150 euros par rapport à l'an passé ', poursuit l'analyste.
Aurait-on trop arraché de blancs ? Avec, aujourd'hui, tout juste 8 000 ha en production de vins blancs secs de Bordeaux (bordeaux blancs, entre-deux-mers, graves...), la tendance du marché s'est inversée. Comme le rappelle Jean-Marie Chadronnier, de CVBG-Dourthe-Kressmann, ' il n'y a pas si longtemps, les blancs de Bordeaux étaient descendus au niveau du prix des vins de table. Les arrachages de ces cinq dernières années ont permis de rétablir un certain équilibre entre l'offre et la demande '. Entre la déclaration de récolte de 1996 et celle de 2001, on note une baisse du vignoble d'appellation Bordeaux blancs de 30 %. ' Les plus mauvais terroirs ont disparu. Cela a permis d'épurer le marché des vins trop limites , analyse un acheteur. Désormais, un producteur qui fait du blanc voit son travail plus justement rémunéré. C'est une incitation à produire de la qualité. Au final, le consommateur, le négociant et le vigneron devraient s'y retrouver . '
Reste à savoir si la prochaine campagne sera à l'image de l'actuelle...



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