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archiveXML - 2003

1555, l'année des ginguets

La vigne - n°140 - février 2003 - page 0

'La terre, en cette dite année, avait donné des biens en assez grande largesse. Les vignes avaient bonne abondance de raisins qui ne surent aller à bonne maturité. On attendit à les vendanger jusqu'à la mi-octobre. On acheva, en plusieurs lieux, de vendanger à la Toussaint et de pressurer à la Saint-Martin d'hiver. On ne pouvait trouver le moyen de faire bouillir cles raisinss dedans les cuves, encore que plusieurs missent des couvertures dessus lesdites cuves et raisins, les autres fissent du feu dans les caves et celliers. cCes vinss furent par toute la France appelés les ginguets. Et l'année de devant (1554), on avait fait un grand recueil de blés, grains et vins, tous bons, desquels on usa et à bon marché tant qu'ils durèrent, qui fut cause de faire garder plus longtemps lesdits ginguets, desquels on ne voulut boire jusqu'à ce que les autres fussent terminés. (...) Les ginguets n'avaient nulle couleur, excepté les purs blancs. Le vin des raisins noirs n'était ni noir, ni rouge, ni blanc, mais d'une couleur pâle, tirant plus sur le jaune que nulle autre couleur. '

(Claude Haton, Mémoires, années 1555-1556)

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