A l'école, on apprend que l'épidémiologie du mildiou démarre à partir de contaminations primaires, qui engendrent plusieurs cycles de contaminations secondaires, la gravité des attaques dépendant de ces derniers. Suite à leurs travaux réalisés en collaboration avec l'ITV, des chercheurs suisses émettent une autre théorie. Les résultats ont été présentés par David Gobbin, de l'Institut fédéral suisse de technologie et des sciences de la plante, division pathologie à Zurich, au cours du colloque Euroviti le 16 janvier. Ils montrent, grâce à des analyses génétiques, que la pression de la maladie est assurée par des contaminations primaires qui se renouvellent tout au long de la saison, que les spores migrent peu et restent grégaires.
La contribution quantitative des contaminations secondaires serait très forte à l'échelle de la feuille jusqu'au cep, mais pas à l'échelle de la parcelle, ni du vignoble. Cela pourrait remettre en cause les stratégies actuelles.