Lors des 7 Rencontres rhodaniennes, le 20 mars, un intervenant a présenté les limites de l'IRTF, une technologie censée mesurer une multitude de constituants des raisins.
'Face aux marques, nos AOC doivent relever le défi de la qualité ', déclare Jacques Blisson, président de l'Institut rhodanien, lors du lancement des 7 e Rencontres rhodaniennes, devant 500 professionnels, réunis à Caderousse (Vaucluse).
Puis, Bruno Tisseyre, de l'Agro Montpellier, présente la viticulture de précision : des capteurs embarqués, sur des engins localisés par GPS, mesurent le rendement et la qualité de la vendange. Ces données sont cartographiées, afin de mieux connaître les terroirs. Le concept, testé par Pellenc sur prétailleuse et machine à vendanger, devrait être bientôt en vente. La mesure de la qualité du raisin à la réception est un autre enjeu. La technologie IRTF (spectrométrie infrarouge à transformée de Fourier) devait y parvenir de manière rapide et fiable. Testée par l'Institut coopératif du vin (Hérault) sur une campagne, dans une cave coopérative à réception de la vendange, elle a montré ses limites. ' C'est un appareil de laboratoire, à utiliser dans des conditions standardisées, par du personnel qualifié ', insiste Jacques Rousseau. Sur ces essais, l'IRTF n'a pas permis de différencier des lots de vendanges dont le taux de pourriture était inférieur à 20 %. De plus, les cadences étaient lentes (20 à 25 échantillons par heure). Dans les meilleures conditions, l'IRTF a permis de scinder des arrivages en deux ou trois sous-catégories selon le sucre, l'acidité et la couleur. Reste à rentabiliser l'investissement : 80 000 euros environ !