Les premières estimations indiquent une chute de 14 % de la récolte australienne par rapport à 2002. Le pays a souffert de la sécheresse.
Tandis que le sud de l'Australie poursuit les vendanges jusqu'à fin avril, les récoltes se sont achevées fin mars dans le nord. Pour 2003, la Fédération australienne des producteurs de vin (WFA) avance déjà le chiffre de 1,37 million de tonnes, soit une chute de près de 14 % par rapport à l'année passée. Deux causes principales. Tout d'abord, une terrible sécheresse a durement frappé le pays, ensuite, des pluies torrentielles se sont abattues sur les vignobles à la fin du mois de février.
La sécheresse et surtout les vagues de chaleur des mois de décembre et de janvier n'ont épargné aucune vigne parmi les 135 000 ha cultivés en Australie. L'Australie-Méridionale et Victoria, principaux Etats producteurs de vin, normalement pluvieux, ont largement souffert du manque d'eau malgré l'irrigation.
Toutefois, la sécheresse a préservé les grappes de toutes maladies jusqu'en février, où la chaleur combinée aux pluies a induit des risques d'infection, notamment pour les variétés de vin rouge récoltées plus tard.
Désormais, il ne fait plus de doute que le taux de croissance des ventes, qui se maintenait depuis plusieurs années autour de 10 %, sera remis en cause pour 2003. Il faut savoir que 52 % de la production nationale est consacrée à l'exportation (Europe, Etats-Unis et Nouvelle-Zélande). Cependant, même si la quantité est sensiblement réduite pour cette année, les producteurs tablent sur une meilleure qualité. Par ailleurs, il semble se dessiner, pour 2003, un excédent de production de cabernet-sauvignon et de merlot, tandis que le chardonnay et le sauvignon blanc risquent de faire défaut.