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Cap 2010 : l'Afed persiste

La vigne - n°142 - avril 2003 - page 0

Début avril, l'Afed avait la ferme intention de relancer le débat sur la création d'un vin de cépages de France, issu de l'assemblage de produits de différentes régions.

Le 25 mars, une vingtaine de dirigeants des plus grands négoces français se sont réunis à Paris. Ils venaient décider de la marche à suivre pour convaincre le ministre de l'Agriculture et les producteurs de créer la nouvelle catégorie des vins de cépages de France. En raison de l'opposition du Syndicat des vins de pays d'Oc à cette proposition de Cap 2010, elle paraissait enterrée. Or, ces négociants y tiennent. Pour faire leur vin de cépages de France, ils veulent pouvoir acheter des raisins où bon leur semble. Qu'ils proviennent d'une parcelle classée en AOC, en vin de pays ou en vin de table, qu'ils soient du Bordelais ou du Languedoc, peu importe. Ce qui compte à leurs yeux, c'est que la parcelle soit sous contrat. A cette condition-là seulement, sa récolte pourrait être vinifiée en vin de cépages de France. Un contrat type est en discussion au sein d'une commission de l'Anivit. L'autre source d'approvisionnement serait les vins de pays agréés en cépages, et uniquement ceux-là.
Par ailleurs, les négociants réclament le droit de boiser ces vins avec des copeaux et de les étiqueter selon la règle des 85-15. Cela signifie qu'ils pourraient être présentés aux consommateurs sous le nom d'un cépage, dès lors qu'ils en contiennent au moins 85 %. Le même principe s'appliquerait au millésime.
Le 25 mars, les négociants ne sont pas parvenus à caler leur stratégie. Dans les jours suivants, il fut décidé que l'Afed (Association française des éleveurs, embouteilleurs et distributeurs de vins) porterait leurs revendications. Sous quelle forme ? Le 3 avril, les choses n'étaient pas calées. Il était question d'adresser un communiqué de presse détaillé et alarmiste à de nombreux journaux et d'écrire une lettre ouverte au ministre, afin de l'alerter publiquement du risque que prenait la filière viticole française à refuser la création des vins de cépages de France.

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