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archiveXML - 2003

Le montant doit coller au potentiel de la parcelle

La vigne - n°143 - mai 2003 - page 0

'Les niveaux des fermages sont ni trop élevés, ni trop bas. Ils sont ajustés chaque année à l'économie, puisqu'on les règle en nombre de litres par hectare. Leur montant découle d'une négociation paritaire, où le rapport de force était, à mon sens, un peu défavorable aux fermiers. Dans la région beaujolaise, 70 % des vignes n'appartiennent pas aux vignerons. Le foncier viticole est largement surévalué par rapport à sa rentabilité. C'est pourquoi peu de viticulteurs possèdent des vignes. Traditionnellement, les terres appartenaient aux notables de la région, auxquels se sont ajoutés d'anciens agriculteurs à la retraite. Ces derniers, percevant une faible pension, ont tendance à être plus durs dans les négociations, car ce complément de revenu est important pour eux. Mais les fermiers, à leur retraite, n'auront pas de revenu complémentaire...
Avec la crise viticole, la position des propriétaires s'est quelque peu assouplie. Un nouvel arrêté préfectoral devrait bientôt être publié. Il fera ressortir, de manière beaucoup plus lisible et concrète, les critères minorants du foncier, à savoir l'accès à la parcelle, la pente, l'érosion, la surface de l'îlot, le microclimat, l'âge de la vigne, le pourcentage de manquants, la densité de plantation, etc. Le fermage de certaines parcelles passera ainsi de 1 100 l/ha à 900 l/ha, voire moins, selon les caractéristiques de la vigne.
Avec cet état des lieux précis, le montant de la rémunération du fermage collera mieux à la réalité. '

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