Nous nous regroupons pour que le débat sur la densité de plantation reste technique, et non politique , explique Olivier Brault, président de l'Union pour la promotion des vignes hautes et larges.
L'Union nationale pour la promotion des vignes hautes et larges, créée en mai dernier, regroupe des vignerons d'Anjou, de Bourgogne, du Bordelais et du Jura, lesquels cultivent plus de 50 000 ha de vignes. Elle s'appuie sur les travaux d'Alain Carbonneau, professeur à l'Ensa de Montpellier, qui démontrent que la surface foliaire exposée est plus importante que la densité.
' Notre souhait est de mettre en avant nos données techniques , précise Olivier Brault, vigneron à Brissac (Anjou) et président de l'Union. L'enherbement ou l'augmentation de la surface foliaire ont démarré dans les vignes hautes et larges, puis se sont généralisés ailleurs. Dans chaque région, nous sommes confrontés à des velléités de remonter la densité de plantation. '
Déjà, en 1985, des vignerons avaient eu recours au Conseil d'Etat à propos du décret de l'AOC Anjou-villages, qui stipulait que la densité ne devait pas être inférieure à 4 000 pieds/ha. Ils avaient obtenu une dérogation à 3 300 pieds, à condition que la surface foliaire soit de 0,6 fois l'écartement entre rangs. Cette jurisprudence, appliquée à tous les décrets d'Anjou, a été remise en cause avec la future accession de l'appellation Chaumes en 1 er cru des Coteaux du Layon. Ce dernier décret, en passe d'être signé par le ministre, impose une densité à 4 500 pieds, alors que la première rédaction du texte intégrait la jurisprudence.