Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2003

Pluie et vent dictent l'arrosage des vignobles Louis Fabre

La vigne - n°144 - juin 2003 - page 0

Etendu sur 300 ha, le GFA familial Louis Fabre ont de faibles rendements. Bénéficiant d'une pluviométrie annuelle d'environ 500 mm, il a parfois recours à l'irrigation sur certaines parcelles.

Située en zone méditerranéenne, sur l'AOC Corbières, la propriété Louis Fabre, à Cruscades (Aude), reçoit des précipitations irrégulières, variant de 308 à 1 200 mm/an. Elle a donc opté pour un système d'irrigation, nécessaire pour pallier ces irrégularités. ' Certaines années, ce système est utile, d'autres pas. De plus, on raisonne au cas par cas suivant les parcelles : certaines ne sont jamais irriguées ', explique Louis Fabre.

En effet, l'irrigation des parcelles est basée sur l'observation des précipitations et du vent, c'est-à-dire sur les données d'une station météorologique automatique. ' S'il ne pleut pas pendant longtemps, on apporte de l'eau de façon ponctuelle afin de remplacer l'orage manquant. C'est toujours délicat, car des précipitations peuvent avoir lieu quelques jours après . '
La propriété est équipée d'anciens canaux gravitaires à raie. Mais ce système répartit l'eau de façon irrégulière sur les parcelles, surtout sur des sols graveleux, et nécessite beaucoup de main-d'oeuvre. Progressivement, il a été délaissé au profit des canons.
' Nous avons deux canons enrouleurs pour toute la propriété, ce qui est peu. Mais ce système n'est pas parfait non plus, car il tasse les sols. A l'heure actuelle, nous envisageons l'installation d'un système de goutte-à-goutte amovible, à utiliser suivant les besoins. Nous réfléchissons également sur la conduite de la vigne nécessaire avec un tel système ', poursuit Louis Fabre. Pour le moment, il utilise donc le canon sur certaines parcelles, à raison d'environ 40 mm à chaque fois.

Néanmoins, suivant les cépages, les quantités apportées ne sont pas les mêmes. ' Le carignan nécessite moins d'eau que la syrah ou le grenache, par exemple, et les tanins du mourvèdre ne se développent pas si il y a une contrainte hydrique tardive . ' Les plantiers, quant à eux, ne sont jamais irrigués afin de ne pas enrayer le bon développement racinaire des plants. ' Nous utilisons l'irrigation uniquement dans le but d'améliorer la qualité du produit final, et non pour augmenter nos rendements, qui sont volontairement faibles : environ 30 hl/ha. Et avant d'irriguer, nous essayons de gérer le stress hydrique, notamment en jouant sur la surface foliaire ', conclut Louis Fabre.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :