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Un marché toujours stable

La vigne - n°146 - septembre 2003 - page 0

L'Onivins a annoncé une forte hausse des mises en oeuvre de plants. Toutefois, les taux de reprises sont nettement en baisse. Le nombre de plants mis sur le marché devrait donc être similaire à 2002.

Lors du congrès des pépiniéristes, à Orange (Vaucluse), du 27 au 29 août dernier, l'Onivins a annoncé que 277,5 millions de plants ont été mis en terre cette année. Cette hausse de 11,9 % suit deux années de baisse consécutives (6 % en 2001 et 7 % en 2002). La variété la plus greffée en France reste le merlot, en forte hausse (10 %), suivie par la syrah (5 %), le cabernet-sauvignon (14 %), le viognier (85 %), le chardonnay (31 %). En revanche, des cépages comme le gamay ou le tannat sont en baisse (respectivement de 23 et 22 %). ' Il semblerait qu'il y ait un redémarrage des blancs ', constate Didier Jallet, de la commission technique nationale des pépiniéristes.
La hausse des mises en oeuvre est due à plusieurs phénomènes. ' Tout d'abord, la production de porte-greffes l'autorisait ', explique Michel Leguay, de l'Onivins. En effet, du fait de la libération des droits de plantation des vignes mères, plusieurs parcelles de porte-greffes entraient en production cette année. Par ailleurs, ' il n'y a pas eu de tension sur les importations d'Espagne, comme il y a trois ou quatre ans '.
De plus, une forte diminution du nombre de plants reportés est enregistrée : - 21 % par rapport à 2002, notamment sur le cabernet franc, le cabernet-sauvignon, le marselan et l'ugni blanc. Enfin, les pépiniéristes ont estimé qu'il y aura une plus forte demande. En France, elle reste bonne, du fait de la reconversion qualitative différée et de la restructuration. Puis, ' on sent une poussée significative de certains pays de l'Union qui touchent des primes à la plantation ', rapporte Michel Leguay. Quant aux pays de l'Est (Moldavie, Ukraine...), ce sont des marchés ponctuels, mais du fait des quantités en jeu, ils peuvent rapporter gros. ' C'est à voir, mais je ne suis pas sûr que ce marché se développe, constate Michel Leguay. Des pépiniéristes peuvent avoir envie de s'installer là-bas . '
Malgré la hausse des mises en oeuvre, la quantité de plants mis sur le marché devrait rester stable par rapport à 2002 (sous réserve des chiffres définitifs issus des contrôles en pépinières). Selon l'Onivins, les taux de reprise se situent entre 45 et 50 %, plus faibles qu'en 2002. Si la sécheresse et la canicule sont deux des causes, les mortalités de certains lots de porte-greffes en sont d'autres. Les prix des plants devraient donc rester stables.

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