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archiveXML - 2003

En apéritif, le cognac rajeunit

La vigne - n°146 - septembre 2003 - page 0

En quatre ans, selon le BNIC (Bureau national interprofessionnel du cognac), les ventes de cognac ont augmenté de 9 % en volume : elles sont passées de 113 millions de bouteilles en 1999 à 123 en 2002. Plus de 90 % de ce volume sont commercialisés à l'étranger, ce qui laisse à la France une part de marché de 7 à 8 % selon les années. ' Peu de bouteilles sont commercialisées en GMS en France, remarque Philippe Boujut, président du Syndicat viticole des crus de Cognac, car ce n'était pas la politique des grandes maisons jusqu'à présent. Par contre, beaucoup de cols sont vendus en duty free ou chez les cavistes. Notre but actuel est de travailler sur le marché national, notamment auprès des jeunes, pour faire repartir la consommation intérieure. Pour cela, nous essayons de convertir le cognac, à l'origine dégusté vieux en digestif, en un apéritif bu jeune, sous forme de cocktail ou long drink. ' Mais pour le moment, le marché intérieur ne répond pas : il stagne autour des 8 millions de cols par an.
A l'étranger, les Etats-Unis et le Royaume-Uni se partagent entre 40 et 50 % des ventes. ' La première destination du cognac est les Etats-Unis, explique une responsable du BNIC . Leur part de marché n'a cessé de croître depuis cinq ans, avec 44,5 millions de bouteilles achetées en 2002 . ' Cela correspond à 36 % du marché total. ' Nous y commercialisons essentiellement des cognacs jeunes de type trois étoiles ou VSOP (very superior old pale ), analyse Philippe Boujut. Cet alcool y est à la mode sous forme de long drink depuis dix ans. '
En raison de la progression des cognacs jeunes et malgré la reprise du marché asiatique, qui préfère les cognacs vieux (XO ou Napoléon), ces derniers ne se vendent pas bien. De ce fait, leurs stocks augmentent. Pour les écouler, de nombreux cognacs jeunes sont fabriqués avec un mélange de cognacs jeunes et vieux, ce qui permet également d'augmenter la qualité de l'eau-de-vie. Mais Philippe Boujut espère que ' les consommateurs de cognacs jeunes se convertiront, avec le temps, en consommateurs de cognacs vieux, comme c'est déjà le cas aux Etats-Unis '.

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