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Nos exportations reculent

La vigne - n°147 - octobre 2003 - page 0

Sur les six premiers mois, nos exportations de vins baissent en volume. Elles se maintiennent en valeur, grâce aux grands crus bordelais et au champagne.

La conjoncture internationale tendue, l'économie mondiale en panne et des taux de change défavorables à l'euro compliquent beaucoup le travail de la filière à l'exportation. Le bilan du CFCE (Centre français du commerce extérieur) sur le premier semestre 2003 montre une légère hausse de la valeur des expéditions de vins (0,7 %), essentiellement grâce aux grands crus bordelais du millésime 2000, achetés en 2001, mais expédiés ces mois-ci. La situation des volumes est beaucoup plus préoccupante, avec une baisse de 3 % et une nette dégradation depuis mars.
Les vins tranquilles d'appellation ont connu un premier semestre difficile, avec un recul de près de 10 %, à 2,8 millions d'hectolitres (Mhl). Seule bonne nouvelle : nos volumes de spiritueux enregistrent + 21,7 %. Le cognac participe à ce mouvement, affichant une hausse de plus de 14 %. L'eau-de-vie charentaise marque des points aux Etats-Unis, outre-Manche et en Asie du Sud-Est. Toutefois, les qualités demandées sont plus modestes qu'auparavant, ce qui explique un chiffre d'affaires à - 4,3 %.
Les évolutions de nos principaux clients sont très contrastées. Les commandes en provenance du Royaume-Uni, de la Suisse et de l'Italie progressent. En revanche, les pays d'Europe du Nord, le Japon et le Canada sont en fort recul. Aux Etats-Unis, les experts du CFCE remarquent une nette dégradation de la situation des vins. Mis à part les grands crus bordelais et le champagne, toutes les catégories de produits enregistrent des pertes comprises entre 15 et 35 % en volume.
Les grands bordeaux et le champagne sont les seuls à bénéficier d'une demande soutenue, ce qui permet au bilan français de rester positif en valeur. Selon les statistiques, les crémants et autres vins mousseux d'appellation n'ont pas bénéficié de l'essor champenois. L'ensemble de ces produits chute de 13 % en volume et de 10 % en valeur.

Les autres vins tranquilles d'appellation sont en baisse générale, y compris l'AOC Bordeaux régionale (- 17 % en volume et - 26 % en valeur pour l'AOC Bordeaux rouge). Excepté le vignoble du Languedoc-Roussillon, les reculs sont mêmes supérieurs à 10 % en valeur : entre - 12,6 % pour le Val de Loire et - 24,3 % pour la Bourgogne. A l'inverse, les vins de pays, avec ceux d'Oc, de l'Aude, de l'Hérault et du Gard comme fer de lance, ont su tirer leur épingle du jeu : ils sont les seuls à progresser en ce début d'année avec, notamment, de bons résultats au Royaume-Uni. Les vins de table accusent, eux, une nouvelle diminution importante de leurs expéditions.

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