En 2002, le mouvement de baisse des achats de vins destinés à être bus à domicile s'est accéléré.
Secodip suit en permanence la consommation de 5 000 ménages vivant en France. Elle relève leurs achats au sein de tous les circuits de vente. Cet observatoire, dénommé Consoscan, délivre les détails sur leurs comportements et leurs évolutions. S'agissant du vin, ils sont inquiétants. En 2002, le volume des achats des ménages pour leur consommation à domicile a baissé de 7,5 % par rapport à 2001, selon l'Onivins qui a analysé les données du panel Secodip-Consoscan. C'est une accélération d'un mouvement que l'office constate depuis plusieurs années. 2001 s'était soldée par un recul de 5 % et 2000 de 6 %.
Aucun segment, à l'exception des vins étrangers, n'est épargné. Les rouges (69,7 % des achats en volume pour 2002) sont en recul de 7,5 %, les blancs (15,5 %) de 1,4 %. Les vins rosés subissent la chute la plus sévère, avec - 9 %.
Parmi ces vins, les achats de VQPRD (49,2 % des achats) ont plongé de 7,5 %, les vins de pays (23,4 %) de 9 %, et les vins de table (22,6 %) de 10 %.
Seuls les vins étrangers ont enregistré + 12 %. Cette hausse s'explique par le développement des achats dans la catégorie premier prix. Elle correspond en fait au remplacement des VDPCE, dont l'origine est mal définie, par les vins de table d'Espagne et d'Italie.
Toutes les catégories de ménages sont concernées par ce recul de consommation : quels que soient l'âge, la région ou le statut financier, la tendance est à la baisse. Et les résultats pour le premier trimestre 2003 semblent à nouveau confirmer la tendance...