La petite récolte encourage ces opérateurs à signer des contrats de deux ans, qui fixent les prix et les volumes.
Les coopératives et les négociants bourguignons profitent de cette année déficitaire pour tester l'engagement réciproque. Ils signent des contrats d'approvisionnement de deux ans. De nombreuses négociations sont en cours, essentiellement en Saône-et-Loire pour des appellations comme Mâcon Villages ou Montagny. ' Nous proposons une hausse de prix modérée. En contrepartie, nous demandons aux négociants de s'engager à acheter le même volume au même prix l'année prochaine ', explique Edouard Cassannet, directeur de la cave de Lugny. Certains négociants préfèrent ne pas prendre ce risque. D'autres considèrent l'offre intéressante et signent avec les caves qui les approvisionnent régulièrement. ' Cela nous permet de garantir les prix à nos distributeurs, au moins sur deux années ', déclare Jean-Pierre Jobard, oenologue de la maison Louis Latour (Beaune), qui a obtenu des hausses limitées à 17 % pour des appellations, en progression de 25 %. De leur côté, les caves coopératives peuvent assurer une rémunération stable à l'ensemble de eurs adhérents.
Début novembre, il était trop tôt pour quantifier l'ampleur du phénomène. Cependant, Gérard Maître, estimait que ' cela devrait porter sur des volumes importants. Si ces contrats fonctionnent, l'idée est de les prolonger sur le long terme '. Ce vigneron préside la Fédération des caves coopératives de Bourgogne, qui est à l'initiative des accords.