A Banyuls, de nombreux plants sont morts sous l'effet des fortes chaleurs estivales. Le syndicat prépare un dossier d'indemnisation pour pertes de fonds.
Dans les Pyrénées-Orientales, les pertes de récolte sont limitées. Les seuils pour bénéficier des indemnités du fonds national de garantie des calamités agricoles (FNGCA) ne sont pas atteints. Mais à Banuyls, des vignerons tirent la sonnette d'alarme. Ils constatent une forte mortalité des ceps. Elle serait due à la canicule plutôt qu'à la sécheresse.
' A Banyuls, les sols sont caillouteux. Les murets en pierre soulignent l'effet des fortes températures, en protégeant la vigne du vent ', explique Marc Guichet, de la chambre d'agriculture des Pyrénées-Orientales. La réserve utile de ces coteaux est faible, ce qui explique la mortalité des jeunes plants, mais aussi celle de souches plus âgées. Cette année, 8 à 10 % de pertes ont été observées sur le vieux vignoble, contre 2 à 3 % habituellement. Les parcelles les plus endommagées sont orientées sud, sud-est et sud-ouest. D'autres zones du Roussillon semblent avoir été touchées. L'affaire a été confiée au syndicat des vignerons. Il a lancé une enquête auprès des producteurs, afin de connaître l'étendue des dégâts et de monter un dossier de pertes de fonds. Dans ce cas, pour prétendre aux aides du FNGCA, aucun seuil n'est exigible. Une fois la perte par canicule reconnue, chaque vigne replantée est indemnisée, suivant un barème départemental.