Le Comité national de l'Inao veut maintenir la règle des 100 % pour l'indication du millésime. Il s'oppose à la mention du cépage sur les bourgognes et les bordeaux génériques.
Les 6 et 7 novembre, le Comité national de l'Inao avait un ordre du jour chargé. Il avait aussi glissé un sujet délicat dans ses ' questions diverses ' : l'étiquetage. Après en avoir rapidement débattu, il a voté en faveur du maintien de la règle des 100 % pour l'indication du millésime. Or, cet été, la Cnaoc (Confédération des syndicats de défense des AOC) avait demandé la possibilité d'indiquer un millésime, dès lors qu'un vin en contient au moins 85 %. A condition que chaque syndicat puisse introduire, dans son décret, la règle des 100 %, avait précisé la Cnaoc. Les Fraudes auront donc à trancher. Elles auront aussi à tenir compte de l'avis contradictoire de l'Inao sur l'indication des cépages. En octobre, la commission permanente de l'Institut s'était prononcée en faveur de la mention des cépages sur les bordeaux et bourgognes génériques. Le 7 novembre, le Comité national a voté contre. Difficile de s'y retrouver !
Avant, il avait abordé d'autres sujets. Il s'est déclaré favorable à la baisse, à 6 000 pieds/ha, de la densité de plantation en Beaujolais. Il a prolongé, jusqu'en 2005-2006, les dérogations dont bénéficient plusieurs appellations au nouveau décret sur l'agrément : elles ne pratiquent pas le prélèvement simultané des vins de même catégorie, même couleur et même type. Elles jugent la mesure inapplicable. En quelque sorte, l'Inao leur donne raison.
Le Comité national a également nommé une commission d'experts ' Mode de conduite de la vigne '. Elle est chargée de faire ' une synthèse des données scientifiques sur les modes de conduite de la vigne en relation avec les aspects qualitatifs des vendanges '. Elle devra éclairer l'Inao sur la question des densités de plantation. Ensuite, elle donnera des indications sur la conduite de la vigne dans les zones sèches et dans les coteaux.