La majorité des appellations de Bordeaux est favorable à la mention des cépages et à l'application de la règle des 85-15.
Le 26 octobre dernier, la Fédération des grands vins de Bordeaux organisait un séminaire auquel tous les syndicats d'appellations, ses adhérents, étaient conviés. Au menu des discussions : les décisions à prendre pour surmonter la crise. Le négoce avait fait savoir qu'une libéralisation était indispensable. Il a été entendu.
La majorité des appellations bordelaises va demander qu'aucune disposition française ne vienne restreindre les possibilités offertes par le règlement européen sur l'étiquetage. En clair, elles demandent de pouvoir mentionner les cépages sur les étiquettes. Ils apparaîtront ' à titre d'information ', c'est-à-dire en plus petit que le nom de l'appellation. Les Bordelais veulent également bénéficier de la règle des 85-15, pour l'indication du millésime et pour celle du cépage. Durant le séminaire, il fut aussi question de pratiques oenologiques, notamment des copeaux. Une courte majorité se serait dégagée en faveur de leur autorisation pour les appellations génériques. ' Sur ce plan-là, les choses ne sont pas encore tranchées , expliquait début novembre, la Fédération des grands vins. Nous avons besoin de nous réunir encore pour y voir plus clair. ' Un nouveau séminaire aura lieu le 3 décembre, au cours duquel seront également examinées les pratiques culturales et les densités. Les Bordelais prennent à bras le corps la réécriture des décrets demandée par l'Inao.