ImprimerUn cabinet d'étude conseille aux coopératives vinicoles d'Aquitaine de se regrouper, pour développer leurs ventes à l'exportation et en grandes surfaces.
La Fédération des coopératives vinicoles d'Aquitaine (FCVA) a commandé, il y a un an, une étude sur la commercialisation de sa production. Le rapport d'étape, réalisé par le cabinet Deloitte & Touche avec l'Ecole de commerce de Bordeaux, a été présenté le 1 er décembre, aux Ateliers de la coopération vinicole, à Bordeaux.
Avec 71 caves, 5 unions, 2 filiales, 36 500 ha et 2 Mhl, la coopération d'Aquitaine pèse un quart de la production régionale et 4,5 % de la production française. Chaque cave commercialise, en moyenne, huit marques et treize châteaux.
L'enquête montre que dispersées, les structures se concurrencent et ne pèsent pas lourd. Les ventes se font surtout au négoce de la place. Les marchés à l'export, aux CHR et à la grande distribution pourraient être développés, à condition de mutualiser les équipes et les moyens, d'utiliser les effets de gamme et de développer des démarches communes, voire une plate-forme de commercialisation commune.
' Ensemble, vous avez un potentiel extraordinaire, les meilleurs vins du monde. Vous commercialisez 20 à 25 millions de caisses, une gamme de 1 500 marques et châteaux dans une centaine d'appellations, et vous disposez d'une force de vente de 185 commerciaux, a résumé Eric Brousse, président de Marie Brizard. Mais quelle est la démarche marketing de la coopération vinicole d'Aquitaine ? Je n'en vois pas ! Vous avez les moyens de créer une marque forte et de rivaliser avec des Gallo et Mondavi. Vous n'y arriverez pas en restant dispersés. '
' Nous sommes à un virage. Si nous ne faisons rien, des viticulteurs vont disparaître ', a prévenu Bernard Solans, président de la FCVA. Des groupes se sont mis au travail ' pour que cette enquête amorce une réflexion et une action '.