En 2004, les services officiels déconseillent l'emploi de fongicides à base de QoI et de fosétyl d'Al en situation de risque mildiou élevé. Ils préconisent aussi de se limiter à trois traitements avec les antimildious contenant du diméthomorphe ou de l'iprovalicarb.
Les souches de mildiou résistantes aux QoI (azoxystrobine, pyraclostrobine, fénamidone, famoxadone) sont quasiment généralisées dans le vignoble français. 90 % des échantillons analysés en contiennent et leur fréquence dans les populations prélevées est souvent élevée (supérieure à 50 %). Tels sont les résultats du plan de surveillance mis en place cette année par la Protection des végétaux et le Comité interprofessionnel du vin de Champagne. Ils confirment ceux de 2002. Cette année, les QoI associés à un fosétyl d'Al (Impresario, Verita) ont eu, parfois, une efficacité inférieure au Mikal flash. C'est pourquoi en 2004, les services officiels déconseillent l'emploi de ces produits en cas de forte pression de mildiou.
Par ailleurs, jusqu'à présent, les vignerons pouvaient effectuer trois traitements par parcelle et par an avec des produits à base de diméthomorphe (Acrobat M, Panthéos...), et autant avec des produits à base d'iprovalicarb (Odena, Sirbel, Mandore...). Or, les suivis ont détecté des souches de mildiou résistantes au diméthomorphe et à l'iprovalicarb. Du coup, les services officiels recommandent de ne pas appliquer plus de trois fois, par parcelle et par an, les fongicides contenant l'une ou l'autre de ces substances.