Jean Berteau, directeur général de la Compagnie rhodanienne (gard). Chiffres d'affaires : 48 Mds euros. 25 millions de cols
L'entreprise, dont le capital est réparti entre des groupements de producteurs gardois et le négociant bordelais Taillan, fait appel à trois types de fournisseurs. Dans les trois cas, ' nos accords sont tacitement reconductibles d'une année sur l'autre, sauf cas de mésentente ', explique Jean Berteau. Chez les fournisseurs du premier type, la Compagnie rhodanienne intervient directement à la parcelle. ' Nous effectuons une sélection qui porte sur plusieurs critères : l'âge des vignes, le terroir, le sol, le mode de conduite (taille, traitement), le rendement et l'optimisation de la maturité. Nous ne cherchons pas à être élitiste, les vignes âgées de 80 ans ne sont pas un objectif systématique ! Nous écrêtons les excès par le haut et par le bas. ' Les points clés du contrôle s'effectuent sur la maturité, la date des vendanges, le suivi des vinifications. Ce premier type de partenariat est réalisé avec une quinzaine d'entreprises. Les volumes concernés sont définis avant la campagne.
Avec la seconde catégorie de partenaires (une vingtaine), l'entreprise s'est accordée sur des cahiers des charges de vinification. ' Nous intervenons dès la réception des raisins, explique l'acheteur. Nous nous adaptons aux équipements des viticulteurs. L'objectif est d'optimiser leur potentiel technique en fonction du type de produits que nous souhaitons. ' L'équipe technique de la Compagnie décide, en concertation avec les vignerons, de la date des vendanges.
La troisième catégorie est définie après les vendanges. ' Ce sont des caves que nous connaissons. En fin de récolte, elles nous présentent des lots à déguster. Dans ce cas, nous réalisons un travail de sélection classique. ' Une trentaine de fournisseurs sont ici référencés.
Au total, 45 % des volumes vendus par l'entreprise sont issus des partenariats, le reste étant des achats traditionnels. Les vins sont classés en trois catégories et rémunérés sur la base des cours du vrac de chaque AOC, avec une plus-value de 15 à 20 % en fonction de leur catégorie.