'Nos ventes de bergerac en vrac se portent bien en volume ', annonce Eric Hugot, responsable du service économique du Conseil interprofessionnel des vins de la région de Bergerac (CIVRB). Elles sont passées de 225 174 hl pour la campagne 2000-2001, à 306 752 hl en 2001-2002, et 295 184 hl en 2002-2003, soit + 31 % en trois ans. Les ventes de bouteilles (25 % des ventes totales) ont aussi progressé de 10 % sur les trois dernières campagnes. Elles ont ainsi atteint 98 886 hl en 2002-2003.
L'appellation s'en sort bien à l'exportation, qui représente 15 % de ses volumes. Cette année, elle y a commercialisé 5 % de plus qu'au cours de la campagne 2001-2002. Les principales destinations sont les Pays-Bas, la Belgique, le Royau- me-Uni et l'Allemagne, et celles ayant connu la plus forte hausse en 2002-2003 sont l'Allemagne et la Belgique. Cette évolution favorable va être soutenue par un nouveau programme de communication. Par contre, le secteur des CHR (environ 20 % des ventes) reste relativement stable, avec un faible taux de pénétration.
Le niveau des cours n'est guère flambant. Sur la campagne 2000-2001, ils étaient de 914 euros/tonneau de 900 l, et sont tombés à 722 euros/tonneau en 2001-2002, et à 737 euros/tonneau en 2002-2003. En décembre 2003, il y a eu une petite amélioration : le cours est remonté à 784 euros/tonneau. Ce niveau est toujours très bas, comparé aux 1 045 euros/tonneau de 1999-2000, et ne satisfait pas la production. ' Nous avions demandé l'instauration d'un prix éthique de 770 euros/tonneau l'année dernière ', souligne Paul-André Barriat, président de la Fédération des vins du Bergeracois. Cette faiblesse des cours est en partie due à un problème structurel : Le Bergeracois ne possède pas son propre négoce et dépend de celui du Bordelais. Pour pallier ce manque, les trois caves coopératives de la région se sont réunies au cours de 2003, dans une structure de commercialisation nommée Bergerac Vins. Son but est de posséder une offre groupée, lui permettant de mieux peser sur le marché. Cette structure est aussi ouverte aux vignerons indépendants, à condition qu'ils apportent la totalité de leurs volumes de vrac.