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archiveXML - 2004

AOC Médoc : les stocks pèsent sur les cours

La vigne - n°151 - février 2004 - page 0

Stocks à la production trop importants, cours hétérogènes, contrats conclus à des prix inférieurs aux coûts de revient... Le Médoc traverse une mauvaise passe.

Depuis deux campagnes, l'AOC Médoc fait face à des difficultés économiques grandissantes. La concurrence internationale touche de plein fouet le vignoble. Sur le marché du vrac rendu mis en bouteilles (22 % des volumes commercialisés), on constate un manque de dynamisme malgré des cours en baisse. Sur les trois derniers mois, le prix moyen du tonneau (900 l) s'est élevé à 1 991 euros. L'analyse de ce marché indique que plus de 20 % des volumes échangés l'ont été en dessous de 1 500 euros, le prix de revient (fermage exclu) selon une étude de la chambre de l'agriculture ! La situation du vrac retiré vrac est encore plus inquiétante. D'ailleurs, l'interprofession et le syndicat refusent de fournir les chiffres de ce marché, qui pèse un tiers du total commercialisé. Nos contacts auprès de différents opérateurs témoignent qu'entre novembre et fin janvier, les quelques transactions sur ce marché ont été conclues autour de 1 400 euros, soit moins que le prix de revient, et ' 25 % de moins que l'an passé à la même période ', relève un habitué.
Certes, le marché du vrac (rendu mis en bouteilles + vrac retiré vrac) n'est qu'un indicateur partiel de la santé économique de l'AOC. 50 % des volumes restent vendus en bouteilles. En analysant le coefficient de stockage de l'appellation, on relève que la production dispose de l'équivalent de 2 ans de commercialisation dans ses chais. Les experts situent le niveau optimal à 1,7. Face à ce surstockage, le négoce joue l'attentisme, d'autant qu'il manque lui-même de visibilité. ' Décembre et janvier ont été atones sur le marché à la production, explique un observateur. C'est une période de vente importante pour la GD. Celle-ci ne trouve pas le temps de commander. Comme les négociants travaillent en flux tendus, ils n'achètent pas non plus. ' Seule bonne nouvelle : le bilan des foires aux vins de l'automne montre une progression des volumes vendus en Médoc et Haut-Médoc.



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