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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rouges Le marché se maintient en médoc

COLETTE GOINÈRE - La vigne - n°286 - mai 2016 - page 66

Le marché du médoc affiche son dynamisme, même si la stabilité des cours a tendance à ralentir les échanges depuis quelques semaines.

À Civrac-en-Médoc, José Castells, à la tête du château Andron - 36 ha pour une production de 2 000 hl - n'est pas mécontent. Les transactions avec deux négociants ont été signées il y a plus d'un mois. Et ce pour 98 % de sa production vendue rendu mise. « Nous sommes sur un marché dynamique. Le négoce apprécie le rendu mise et se couvre rapidement, indique-t-il. Par ailleurs, nous avons pu augmenter de 50 € le prix du tonneau (900 l, NDLR). L'an dernier, nous avions négocié 2 300 € contre 2 350 € cette année. »

Xavier Deval, directeur de la coopérative Uni-Médoc (180 coopérateurs, 50 000 hl, 40 % vrac et 60 % bouteilles), affiche aussi sa satisfaction. « Nous avons à peu près tout vendu. Et les prix se maintiennent. Nous avons négocié à 2 400 € le tonneau. Un prix identique à celui de l'an passé. »

La fermeté des prix du médoc rouge s'observe sur les trois dernières campagnes. « Sur 2013-2014, le prix moyen pondéré du tonneau se négociait à 2 244 € pour grimper à 2 354 € en 2014-2015, rappelle Jean-Philippe Code, directeur du service études et économie du CIVB, l'interprofession. Sur la campagne 2015-2016, il est en légère baisse en passant à 2 317 €. L'enregistrement de vrac s'est restreint, en lien avec des disponibilités sensiblement réduites par les récoltes 2013 et 2014. »

Cédric Perez, qui exploite 34,5 ha à Saint-Yzans-de-Médoc et écoule sa production de 1 400 hl auprès de deux négociants, se dit serein mais tempère. « L'an dernier, j'avais réussi à tout vendre en février à 2 400 € le tonneau rendu mise. Cette année, les prix se maintiennent mais je n'ai vendu que 550 hl. Le négoce met le frein à main. Cela s'explique sans doute par une qualité hétérogène des médocs et par le fait qu'il y a du stock », confie-t-il.

Le courtier Jean-François Braquessac avance une autre explication : « Avec des prix qui restent stables, le négoce n'anticipe pas. Il ne fait pas d'achats de précaution. » Reste une tendance lourde en Médoc : la baisse de la part du vrac. « Pour cette appellation, le vrac ne porte plus que sur un quart des volumes sortis des chais », indique Jean-Philipe Code.

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