ImprimerLe Bordelais va demander les aides à la restructuration progressive pour inciter les vignerons à arracher, puis replanter cinq ans plus tard.
'Nous avons un potentiel de production de 7 millions d'hectolitres. Or, nous commercialisons 5,9 Mhl ', résume un vigneron. Cette surproduction étouffe Bordeaux. Pour en contenir les effets, l'interprofession a imposé une réserve qualitative très conséquente.
La région se prépare à franchir un nouveau pas. Le 22 janvier, la Fédération des grands vins a ' opté pour la restructuration progressive ', explique Xavier Carreau, président de cette organisation qui regroupe les syndicats de défense des AOC bordelaises. L'idée serait d'inciter les propriétaires à arracher et à attendre cinq ans avant de replanter. Ils ne pourraient pas céder leurs droits, sauf à la bourse nationale et ce, après les cinq ans. La fédération va demander qu'ils bénéficient des aides européennes à la restructuration. Elle espère que ' l'allégement temporaire ' portera sur des milliers d'hectares. Elle étudie même ' l'arrachage définitif pour les plantations dans les zones les moins qualitatives ', indique Xavier Carreau.
Les rendements seront revus à la baisse, sauf catastrophe climatique. Ils seront ajustés au potentiel de vente de chaque appellation.