Là où il y a des stocks, il va falloir serrer la vis , prévient Denis Verdier, président de la coopération vinicole française.
Le 14 janvier, Denis Verdier a tenu une conférence de presse alarmiste en sa qualité de président de la CCVF (Confédération des coopératives vinicoles de France). ' C'est le grand calme, comme si la viticulture n'avait plus de problèmes ', a-t-il observé. Erreur ! ' Cela est dû à la faiblesse de la récolte en Europe et en France. Les problèmes de fond subsistent . ' Chute de la consommation en France et perte de marchés à l'exportation.
Pour y faire face, Denis Verdier rappelle que sa fédération demande, depuis juillet dernier, une pause drastique des plantations nouvelles. Mais cela ne suffira pas. ' Là où il y a des stocks, il va falloir serrer la vis ', prévient-il. Il parle bien des appellations, et non des vins de table, chose inhabituelle à la CCVF. ' Il va falloir baisser les rendements et être rigoureux sur les volumes revendiqués. Nous sommes disposés à montrer l'exemple ', a-t-il soutenu. Il n'a pas voulu chiffrer les baisses.
Tout juste a-t-il consenti à dire où elles devraient avoir lieu : Bordeaux, Bourgogne, Beaujolais...
Toujours pour réduire l'offre des AOC excédentaires, ' nous allons demander l'arrachage temporaire pendant huit ans '. Denis Verdier a également exigé ' qu'on nous donne le droit de contingenter l'agrément et des aides à la commercialisation. Et nous prendrons nos responsabilités '. A l'en croire, la coopération est prête à échanger les aides à la distillation contre des subventions pour reconquérir les marchés. Elle demande à la filière d'examiner sa nouvelle vision.