ImprimerIl faut mettre l'économie au coeur de nos entreprises , affirme Denis Verdier, le président de la Confédération des coopératives vinicoles de France.
'Vous avez vu. J'ai dit que le ministre avait été démago. ' C'est bien ce que l'on avait compris ! Dans son discours prononcé quelques instants plus tôt, Denis Verdier avait reproché à Dominique Bussereau d'avoir été trop ' syndicaliste ' dans sa virulente critique du projet de réforme de l'OCM du vin de la Commission européenne.
Avec cette pique surprenante, il voulait insister sur le nouvel état d'esprit qui doit gagner la coopération. Plus question d'attendre de l'Etat qu'il règle les problèmes de marché. Désormais, ' il faut refondre notre mouvement autour de deux idées : mettre l'économie au coeur de nos entreprises et, en même temps, permettre que les hommes en difficulté soient aidés pour sortir dignement du métier '. Par cet appel, le président de la CCVF (Confédération des coopératives vinicoles de France) a clos le congrès de son organisation, à Labège, dans la banlieue de Toulouse, le 6 juillet.
Ce mot d'ordre a soufflé pendant les trois jours du congrès. ' Cela fait cinq ans que j'y participe. C'est la première fois que l'on parle de développement économique et pas de distillation, de restructuration ou d'arrachage ', certifie un jeune coopérateur alsacien.
Denis Verdier a également dit que le calendrier de l'OCM lui paraissait trop lointain. Cette réforme doit aboutir pour 2008-2009. Il souhaite aller plus vite. Il a appelé les syndicats d'appellation, de vins de pays et les Vignerons indépendants à travailler avec la FNSEA sur ce sujet pour arriver unis au ministère de l'Agriculture. De plus, il a souligné que ' 900 caves coopératives, c'est trop ', encourageant des regroupements. On ne s'étonnera pas après cela que la CCVF ait reconnu, durant ce congrès, ' la nécessité de conduire les coopératives vers la culture d'entreprises tournées vers la satisfaction des besoins de ses clients. '
