ImprimerPour sa dix- huitième édition, le Sival ne présentait aucune innovation révolutionnaire. En revanche, les visiteurs pouvaient découvrir plusieurs petites nouveautés, surtout dans le domaine viticole.
Le Sival, ou Salon des matériels et techniques viticoles, horticoles, arboricoles et légumiers, s'est déroulé au parc des expositions d'Angers (Maine-et-Loire), du 14 au 16 janvier 2004. Plus de 600 exposants y présentaient leurs produits sur une surface de quelque 30 000 m². Les 23 000 visiteurs se pressaient dans les allées du Novaxia et du Grand palais, deux halls dédiés à la viticulture.
La foule était nettement moins dense dans l'Amphitéa, consacré à l'oenologie et à la vinification. Pourtant, trois nouveautés y attendaient les visiteurs. Cesbron, à Saint-Barthélemy-d'Anjou (Maine-et-Loire), présentait un cryo-concentrateur. Il se place après la table de tri, et permet de congeler la vendange sans déchirer les cellules des baies. Selon le fabricant, la température passe de + 10°C à - 10°C en 20 min. Ce procédé limite les oxydations et la libération d'acétates. Ainsi, une fois les raisins pressés, le vin obtenu est plus concentré et sa couleur plus limpide. La taille du cryo- concentrateur va de 3 à 8 m, voire plus sur commande. C'est un appareil à bande : la vendange passe dessus après le tri et ressort congelée. Il est disponible à partir de 68 600 euros.
L'entreprise proposait aussi un humidificateur par ultrason, qui produit de minuscules particules d'eau. Leur taille étant inférieure à 5 microns, elles restent en suspension dans l'air et se répartissent de façon homogène dans le chai. L'humidificateur réduit de moitié la consume. Il peut être camouflé dans une barrique, puisque le jet d'eau micronisée sort par un tube, dont l'orifice peut être placé au niveau du trou de bonde. Il vaut 3 800 euros.
Non loin de là, l'entreprise Fourage, à La Haie-Fouassière (Loire-Atlantique), présentait son cache Bag-in-Box, cité au concours des Sival d'or. Cette caisse en bois de peuplier dissimule les Bib de 5 ou 10 l. On les glisse à l'intérieur après avoir ouvert la façade coulissante. La caisse est disponible en version imprimée ou non. Son prix est de 19,40 euros HT pour la première version et de 25,50 euros pour la seconde.
Le Grand palais contenait deux innovations. La société pépiniériste Gibault, à Juigné-sur-Loire (Maine-et-Loire), exposait son Stimulplant, un plant livré dans une protection en deux parties. La partie inférieure, longue d'environ 20 cm, est en plastique perforé. Elle contient une réserve de terreau enrichi, qui permet aux racines de bien s'alimenter. Elle laisse passer les petites racines à l'extérieur, et s'ouvre sous la pression des plus grosses. Ensuite, le plastique éclaté est biodégradé. La partie aérienne du Stimulplant est composée d'un tuteur que l'on peut rallonger, et d'une protection anti-UV, antirongeurs et antidésherbants. Cette partie s'enlève facilement. On peut ainsi tailler le pied le moment venu. Le Stimulplant est bien adapté à la complantation. Son prix varie en fonction de l'assemblage greffon-porte-greffe et des quantités demandées. A titre d'indication, il revient entre 1,68 et 1,70 euros.
Trois allées plus haut, Gripple, à Sheffield (Royaume-Uni), avait amené sa pince de tension. Fabriquée avec du nylon et de la fibre de verre, ainsi qu'avec des injections d'acier trempé, elle est trois fois plus légère que la précédente et demande deux fois moins d'efforts. Son prix : 50 euros l'unité.
Dans le hall B, on découvrait un sécateur de Winland Garden Tools, à Chang-Hua (Taiwan), doté d'une triple crémaillère. Cet outil permet de couper des branches très dures en quatre étapes, sans forcer. A chaque coup, la lame se ferme d'un cran, ce qui diminue l'effort à fournir au coup suivant. Ce sécateur possède en plus une protection au niveau du dos de la main. Il est en vente sur les salons ou par correspondance, à 50 euros/pièce.