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Les côtes-de-provence rosés s'envolent

La vigne - n°152 - mars 2004 - page 0

Le marché des côtes-de-provence rosés est au beau fixe. La demande ne fléchit pas, et les prix sont en hausse depuis quatre ans. Néanmoins, la filière reste vigilante.

Le cours du côtes-de-provence rosé est en hausse régulière. A la fin du mois de février 2004, le prix moyen pondéré par hectolitre était de 132 euros, contre 125 euros en 2003, 108 euros en 2002, et 98 euros en 2001, soit une augmentation de 35 % en quatre ans !
Jérémy Arnaud, responsable économique du CIVP, analyse cette évolution : ' Le marché des rosés est en pleine mutation. De plus en plus de vins se situent dans le segment du haut de gamme. Du coup, ils tirent le marché vers le haut . ' Parallèlement, la demande augmente. Le rosé n'est plus seulement un vin d'été. Il est consommé tout au long de l'année.
En 2003, la canicule a boosté les ventes. Du coup, ' à la fin de la campagne 2002-2003, les stocks étaient au plus bas, comme le rappelle Jean-Jacques Bréban, négociant varois. A ce faible niveau de stocks, s'est rajoutée une récolte 2003 juste normale. Tout cela a provoqué une stabilité à la hausse des cours '.

Depuis début janvier 2004, il y a une tension entre l'offre et la demande, d'où une envolée des prix à la production. Jean-Pierre Pissot, président du Syndicat des courtiers du Var, espère que ' la tension sera réduite par l'arrivée des vins ayant passé l'agrément '. Malgré cet horizon optimiste, la filière reste vigilante. ' Nous devons conserver des prix raisonnables. Sinon, les consommateurs vont se retourner vers les rosés d'autres appellations ', prévient un négociant. Par ailleurs, Jean-Pierre Pissot souligne que ' 80 % du vrac est vendu. Mais les sorties du mois de février sont en retard par rapport à l'année dernière '. Les ventes sont en chute de 20 à 40 % en CHR. En grandes surfaces, la baisse est moindre (-15 %). La situation n'est toutefois pas inquiétante, surtout si l'avant-saison s'annonce belle...

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