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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés : Le côtes-de-provence toujours plébiscité

Chantal Sarrazin - La vigne - n°243 - juin 2012 - page 70

Après l'annonce choc de 6 000 ha de vignes détruits par la grêle en Provence, les professionnels provençaux ont dû rassurer leurs clients. Oui, il y aura suffisamment de rosé en 2012 !

Le dernier lundi de Pentecôte, Éric Pastorino l'a passé son téléphone vissé à l'oreille. Le matin, une dépêche AFP annonçait qu'un violent orage de grêle avait décimé 6 000 ha de vignes dans le Var. « J'ai passé ma journée à rassurer nos acheteurs. Ils étaient paniqués à l'idée de pas pouvoir s'approvisionner en côtes-de-provence rosé en début de campagne prochaine », confie le président de la coopérative de Gonfaron (Var) qui commercialise un peu plus de la moitié de sa récolte en vrac. « D'après les retours des techniciens sur le terrain, il y a une grande variabilité dans les dégâts d'une parcelle et d'un vignoble à l'autre. » Au final, « seulement » 200 ha ne produiront pas de côtes-de-provence. Pour compenser, les Provençaux vont demander à l'Inao une augmentation exceptionnelle de rendement : 60 hl/ha au lieu de 55 hl/ha.

Les professionnels veulent éviter la surchauffe. « La demande de côtes-de-provence rosé est soutenue depuis plusieurs années », indique le courtier Jean-Pierre Pissot. Au 1er janvier, le stock s'établissait à 25 000 hl, le niveau le plus bas depuis 2009. Heureusement, la récolte 2011 (865 000 hl) affiche un gain de 25 000 hl par rapport à 2010. « Ce faisant, les disponibilités sont presque équivalentes à celle de la campagne précédente », signale Michel Couderc, du CIVP.

« À ce jour, les trois quarts des volumes produits par les caves sont vendus », complète Jean-Pierre Pissot. Le cours moyen est en légère hausse : 148 €/hl à fin mai 2011 contre 146 €/hl un an auparavant. « L'intérêt pour nos rosés pâles et aromatiques ne faiblit pas, souligne Éric Pastorino. Nous le voyons au caveau, où nos résultats sont en hausse. » Mieux, les consommateurs semblent accepter les hausses tarifaires en linéaires. Le prix d'une bouteille de côtes-de-provence rosé en GD frôle 3,50 euros, contre 2,50 euros en 2007.

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