ImprimerMireille Collomb, présidente des Vignerons indépendants des Bouches-du-Rhône, s'est beaucoup investie pour faire connaître les bienfaits pour la santé, d'une consommation régulière et modérée de vin. Elle dirige le domaine des Oullières, à Lambesc (Bouches-du-Rhône).
'Lorsqu'on s'est rendu compte du succès du french paradox aux Etats-Unis, on s'est dit que c'était le monde à l'envers et qu'il fallait travailler sur le sujet. Mais, en France, il a toujours été difficile de dire que le vin est bon pour la santé. On s'est heurté à un lobby antialcool puissant, qui associe fortement l'alcoolisme au vin. Dans ses campagnes, on voit souvent un verre de vin. Quand elles passent à la télévision, on se sent giflé. De plus, on a constaté que les questions de santé ne touchent qu'une partie de la population. Aujourd'hui, c'est vers les jeunes qu'il faut se tourner. La priorité, c'est de renouer avec eux. Ils ont perdu le goût du vin. C'est à cause de cela que l'on perd des consommateurs, pas seulement parce que les anciens disparaissent. Il faut leur expliquer ce qu'est le vin, leur dire que c'est un aliment et qu'à forte dose, comme tout aliment, il peut être néfaste. '
' Il fait partie du bonheur français. Pour les intéresser, il faut orienter les vinifications pour avoir des vins plus fruités, revenir à des vins moins alcoolisés. Il faut travailler de manière à faire un produit que l'on aurait plaisir à consommer couramment. '
