ImprimerMarie-Christine Tarby, directrice générale de la maison Henri Maire, à Arbois (Jura), a fait partie de la délégation qui a rencontré le Premier ministre, le 25 février, à Matignon.
'Il faut promouvoir une consommation quotidienne et raisonnable. Cela me paraît le bon sens. Nous y arriverons. Nous le faisons déjà lorsque nous invitons à déguster. La dégustation, c'est le rempart à l'alcool dans le vin. C'est le moment où les consommateurs découvrent qu'il y a autre chose dans le vin que l'alcool. En dégustant, ils trouvent un plaisir sans rapport avec celui de l'oubli et de la défonce : ils découvrent le plaisir des papilles. Il faut que nous puissions utiliser le terme plaisir dans notre communication.
Ce qui est important, c'est le bien-être apporté par le vin, notre qualité de vie enviée dans le monde entier. Il faut prendre en compte cet aspect psychologique des choses. '
' Il faut que nous puissions parler du bien-être ressenti quand on apprécie ce que l'on mange et ce que l'on boit. C'est un plaisir que l'on peut s'offrir tous les jours. Et on parle là de deux verres par repas. Or, les consommateurs sont effrayés. En France, on en est presque arrivé à dire : 'Ne buvez pas quotidiennement de vin.' Du côté de la santé publique, on s'est dit : 'Comme on ne sait pas si les consommateurs savent s'arrêter, il faut les inciter à boire le moins possible.' Arrêtons cela. Il est temps de trouver un compromis avec les objectifs de santé publique. '
' Dans le Jura, nous préparons, avec la sécurité routière, une campagne promotionnelle en restauration. La médecine du travail pourrait traiter le problème des personnes dépendantes à l'alcool. Ce serait une façon de les aborder, sans inonder toute la population d'un message diabolisant le vin. Il faut travailler près de ces gens qui ont des problèmes. C'est le meilleur moyen de les aider. '
