Retour

imprimer l'article Imprimer

archiveXML - 2004

Le bergerac trop méconnu en Allemagne

La vigne - n°153 - avril 2004 - page 0

'Le bergerac ne jouit pas d'une grande notoriété en Allemagne, annonce Hervé Henrotte, du CFCE, car il a été assimilé au bordeaux pendant plus de cinq siècles. ' ' Lorsqu'il est connu, le bergerac est perçu comme étant un petit vin sympathique ', complète Nicolas Olivier, président de Gino +, porte-parole de l'Interprofession bergeracoise en Allemagne. Les exportateurs cherchent donc à commercialiser leurs vins via des importateurs régionaux, ou des prescripteurs (cavistes, restaurateurs). ' Nous privilégions les circuits où un conseil à la vente est présent, car nous devons absolument faire connaître nos vins, souligne Isabelle Davieaud, de la Socav, à Bergerac (Dordogne). De plus, cela plaît aux Allemands, ils ont l'impression de découvrir une appellation ! '
Les exportations de bergeracs en Allemagne sont faibles, entre 7 000 et 10 000 hl/an. Depuis trois ans, elles ont tendance à s'éroder, du fait d'une concurrence plus forte.
Néanmoins, un petit sursaut s'est fait sentir en 2003, ' grâce à la bonne renommée du millésime bordelais ', analyse Hervé Henrotte.
Au niveau des prix, l'Allemagne est un marché difficile. Les hards discounts , qui tirent les prix vers le bas, sont la référence des autres distributeurs. Par ailleurs, les exportateurs de bergeracs sont souvent des négociants bordelais. Les prix du bergerac suivent donc les évolutions de ceux du bordeaux.
Le CIVRB essaie donc de booster la notoriété de ses vins. Pour cela, durant deux ans, il a organisé, avec l'aide des importateurs locaux, des séminaires auprès des cavistes et des restaurateurs.
Cette année, il réalise des séminaires pour les forces de vente des prescripteurs, et les incite à s'engager sur la réalisation d'opérations concrètes. Selon Nicolas Olivier, ces opérations fonctionnent bien. L'interprofession ne souhaite pas encore investir dans la grande distribution, puisque pour agir à ce niveau-là, il faut viser directement le consommateur final.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :