17 juillet : ' Nous n'avons jamais vu, en cette saison, la vigne dans un état pareil. Il y a seulement quinze jours, on pouvait espérer. Mais cette année, c'est bien fini, il n'y aura point de vin. Des vignerons disent même qu'ils ne prendront pas la peine de vendanger. Toutes les maladies possibles : oïdium, black-rot, cochylis et d'autres encore, sévissent à la fois, et les formes n'arrivent à fleurir péniblement que pour s'effriter et tomber aussitôt. '
7 août : ' La semaine dernière, on pouvait conserver encore quelques espérances de récolte pour les parties hautes de la Côte, mais les dernières pluies ont consommé la ruine de ces vignobles, comme des autres. A Villerest, il ne reste rien. Cette commune ne fera même pas la production nécessaire à son alimentation. ' ( Journal de Roanne, cité par la Chronique viticole du Roannais )
A Kaysersberg : ' Il pleuvait presque tous les jours durant tout l'été. Certaines espèces ne pouvaient fleurir correctement. Le peronospora (mildiou) et le ver (pyrale) firent tellement de dégâts qu'il ne fut même pas nécessaire de vendanger certaines parcelles. '
A Osthoffen : ' Les raisins sont dans un état déplorable parce que tout l'été, nous avions beaucoup de pluie. Aussi, on a fait très peu de vin. Le vin était très mauvais. Malgré cela, le peu que l'on a fait a été vendu très cher, les cinquante litres à 24 marks. La pauvreté est devenue grande. ' (Cl. Muller, Chronique de la viticulture alsacienne au XXe siècle, page 88).