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Le côtes-du-rhône est touché par la crise

La vigne - n°154 - mai 2004 - page 0

Depuis la fin du mois de février, le marché se dégrade. La baisse des cours ne parvient pas à relancer l'activité.

A la fin du mois d'avril, le marché des côtes-du-rhône régionaux rouges enregistrait un retard dans le volume cumulé des transactions de 18 %, par rapport à fin avril 2003. Cette faible activité se conjugue, depuis fin février, à une baisse des cours inquiétante. En janvier 2004, le prix moyen mensuel de l'appellation était quasiment le même qu'un an auparavant (environ 124 euros/hl, stable depuis cinq ans). En avril 2004, ce même prix accusait un recul de 15 euros/hl, par rapport à avril 2003. ' La production a commencé à stresser fin janvier, lorsqu'elle a vu que les retiraisons du millésime 2002 ne se faisaient pas aussi rapidement que d'habitude. Certaines caves ont eu des problèmes de trésorerie. Elles ont lâché sur les prix pour obtenir des liquidités ', explique un analyste.
Et de conclure : ' Aujourd'hui, nous sommes dans un cercle vicieux. Depuis deux mois, la dégringolade entraîne une perte de confiance dans l'appellation. Le risque est que le négoce refuse de s'engager sur un vin qu'il paiera 5 ou 6 % moins cher un mois plus tard. '
' Nous avons vendu la moitié de notre récolte 2003 alors, qu'en principe, à cette période de l'année, nous avons fini les affaires ', constate un directeur de coopérative, qui produit 100 000 hl de côtes-du-rhône. ' Aujourd'hui, j'ai des propositions à 90 euros/hl. Ce qui m'inquiète, ce sont les retiraisons qui ne se font pas. J'ai quatre mois de retard sur mes sorties de chais par rapport à l'an passé ! Je n'ai pas connu une situation similaire depuis le début des années quatre-vingt ! Heureusement, pour l'instant, pour notre cave, le problème reste limité aux régionales. '
Au négoce, l'analyse n'est pas optimiste non plus. ' Tant qu'il nous reste du millésime 2002, on ne va pas faire rentrer du 2003 ... ', plaide un important acheteur du Vaucluse. Et il est vrai que la mauvaise réputation du millésime précédent fait l'unanimité, d'autant que cette vendange difficile est arrivée dans un contexte économique mondial délicat ( boycott aux Etats-Unis, baisse de la consommation en France...).

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