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Côtes de Gascogne : le marché fléchit

La vigne - n°177 - juin 2006 - page 0

Sur les dix premiers mois de la campagne en cours, le marché des vins de pays Côtes de Gascogne blancs est en retard par rapport à la campagne exceptionnelle qui l'a précédé. Les cours aussi sont en baisse.

Les vins de pays Côtes de Gascogne sont en pleine évolution depuis cinq ans. Après quatre campagnes où les volumes n'ont cessé de s'accroître, avec un prix moyen en hausse, la campagne 2005-2006 montre un recul du marché du vrac. ' Le millésime 2004 faisait suite à deux années de petites récoltes dues à des aléas climatiques. Le négoce s'est donc précipité sur les vins en début de campagne ' , explique Alain Desprats, directeur du syndicat. La production a augmenté les volumes labellisés. Le contre-coup se manifeste cette année. ' Le changement du millésime 2004 au 2005 s'est fait plus tard : de décembre 2005 à février 2006 selon les producteurs ', ajoute Alain Desprats. Xavier Papelorey, courtier dans le Gers, précise : ' Nous avons connu un retard de retiraison au dernier semestre 2005, ce qui a généré un report de volume sur l'année 2006. D'où la baisse des volumes échangés cette année. ' Les contrats réalisés entre août 2005 et mai 2006 représentent un volume cumulé de 228 728 hl, soit 14 % de moins qu'en 2004-2005 sur la même période. ' Après trois années où les volumes produits étaient plutôt insuffisants par rapport à la demande, nous effectuerons des réajustements cette année en agréant 110 000 hl de moins ', estime Alain Desprats. En régulant la disponibilité des vins par une distillation de crise à un prix acceptable, ou par un déclassement de l'excédent en vins de table, les producteurs gascons espèrent maintenir les cours du VDP Côtes de Gascogne. Fin mai 2006, le cours moyen du blanc a chuté de 6,5 % par rapport à l'année dernière. ' La baisse des prix sur cette campagne reste modérée par rapport au contexte de crise nationale que nous subissons ', considère Xavier Papelorey. D'une manière générale, la tendance est à l'optimisme. Le marché des blancs est plus porteur que celui des rouges et peut repartir plus vite.

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