Joël Charpentier, viticulteur à Vallet (Loire-Atlantique), a arraché 3 ha de vignes pour se consacrer à ses parcelles qualitatives.
'Je vendais une partie de ma production au négoce, avec un contrat de mise en bouteilles à la propriété à 275 euros la pièce de 225 l (122 euros/hl). Quand il n'a pas renouvelé ce contrat, j'ai arraché 3 ha de vigne (10 % de mon exploitation) plutôt que de vendre ce vin au cours du jour, qui n'est pas assez rémunérateur. J'ai choisi les parcelles les moins qualitatives. J'ai donc préféré toucher la prime d'arrachage et recentrer mon activité sur la vente directe. Je garde un peu de vente en vrac comme soupape de sécurité. Pour le reste, je vends mes bouteilles en grande distribution, en CHR et au caveau. Le prix de vente aux particuliers s'échelonne de 2,60 euros/col pour le muscadet sèvre-et-maine, à 6,50 euros.
J'avais déjà cherché à réduire mes coûts de production, en faisant partie d'une Cuma. A la fin des années 1990, notre parc de machines à vendanger vieillissait, mais nous étions de petites exploitations avec peu de capacité d'investissement, car la crise viticole sévissait.
Grâce à la Cuma, nous avons acheté des machines à vendanger polyvalentes, qui nous permettent de mécaniser la vendange et de réaliser des traitements, le broyage des sarments ou le rognage. Nous avons ainsi fait l'économie des enjambeurs. Sans la Cuma, certaines exploitations n'auraient pas survécu. '