Début juin, le mildiou et l'oïdium n'étaient pas un souci. Le black-rot n'était inquiétant qu'en Muscadet.
Globalement, début juin, les vignobles étaient sains. Dans le Sancerrois et les Bouches-du-Rhône, les foyers primaires de mildiou n'étaient pas encore sortis. En Indre-et-Loire, ils faisaient seulement leur apparition. En Champagne, seules quelques taches isolées étaient présentes, mais avec les températures fraîches, elles n'avaient pas fructifié.
En Charente, dans le Muscadet, en Bourgogne et en Savoie, elles sont apparues fin mai. Dans le Gard, elles ont mis dix-huit jours pour apparaître du fait des températures fraîches. Même chose pour les repiquages. Début juin, dans ce vignoble, ainsi que dans ceux du Vaucluse et de l'Entre-deux-Mers, les techniciens signalaient quelques taches sur feuilles et des symptômes sur inflorescences dans des parcelles mal contrôlées, mais ' il n'y a pas eu d'explosion généralisée '. Quelques ' dérapages ' aussi dans l'Hérault. L'Aude a subi un début d'attaque sur grappes dans l'est mais, là encore, la situation n'était pas catastrophique. La pression restait élevée.
En Côte-d'Or, la priorité n'était pas le mildiou, mais l'oïdium, où la pression était plus élevée. Elle l'était également dans le Gard et l'Hérault, mais elle restait bien contrôlée. Dans l'Aude, il n'y avait pas plus de symptômes que d'habitude. Dans le Vaucluse, comme toujours, les drapeaux étaient présents sur carignan, mais ils étaient moins importants qu'en 2003. Ailleurs, la situation restait saine.
Enfin, à signaler dans le Muscadet, une présence accrue de black-rot avec des sorties importantes sur feuilles dues à des contaminations de fin avril. Néanmoins, ' il n'y a pas d'urgence, mais nous serons peut-être amenés à conseiller des traitements spécifiques sur les grappes ', estimait Nadège Brochard, de la chambre d'agriculture.