Pour remédier à la crise des vins de Bordeaux, la Fédération des grands vins a négocié, début août, avec les Fraudes l'autorisation de déclasser en VDT une partie des volumes qui pèsent sur le marché. Elle a obtenu le feu vert pour un contingent de 200 000 hl, à déclasser avant le 15 septembre. Elle a chargé les négociants, les courtiers et ses adhérents de faire circuler l'information. Début septembre, seul un viticulteur avait fait une demande.
En l'absence d'acheteurs fermes, ils ont préféré conserver leur bordeaux valant au moins 750 euros/tonneau, plutôt que de le convertir en VDT à 400 euros. Selon les mauvaises langues, les Bordelais parient aussi sur une reprise des affaires sur le millésime 2003, car le 2004 s'annonce moins bon. Plus sentimentalement, on peut y voir une belle histoire d'amour entre les vignerons et leur AOC. Même dans la difficulté, les Bordelais lui restent fidèles.