L'Etat ne doit pas se contenter de cette mesure symbolique

'Nous avions déjà prévu, depuis plusieurs mois, une campagne d'information sur le syndrome d'alcoolisation foetale, car il fallait une action forte sur ce sujet mis sur le devant de la scène par Anne-Marie Payet. Nous ne pensons pas que le message sanitaire sur les bouteilles soit efficace, mais nous ne nous battrons pas contre une mesure d'information sur un problème qui existe réellement. Les médecins, que nous rencontrons souvent, estiment que cela crédibilisera le discours médical. Selon eux, s'ils sont les seuls à tenir un discours de prévention, les femmes enceintes minimisent les risques. Pourtant, les études réalisées par l'association québécoise Educ'Alcool montrent le caractère peu efficace des messages imprimés sur les étiquettes, notamment aux Etats-Unis où ces mentions sont obligatoires. Seules des actions de prévention sur le terrain génèrent des résultats.
L'Etat ne doit pas se contenter de cette mesure symbolique, qui lui coûte peu cher pour se déresponsabiliser une nouvelle fois. Pour ne pas obliger le gouvernement à légiférer sur ce sujet délicat, tous les professionnels produisant des boissons alcoolisées, vins compris, pourraient prendre les devants et s'unir pour financer une vraie campagne sur le problème de l'alcool et de la grossesse... '