Ce n'est pas la place des recommandations médicales

'L'apposition d'un message sur une étiquette n'empêchera pas une future mère alcoolique de boire. La profession viticole est d'accord pour cofinancer une brochure d'information sur les risques de l'alcool, qui sera distribuée par les médecins et les gynécologues. Ces actions ciblées me paraissent plus efficaces. L'étiquetage est prévu pour faire connaître les caractéristiques du vin et ses origines. Le message doit être positif, et non négatif. Les recommandations médicales n'y ont pas leur place.
L'annonce du ministre de la Santé, en pleine période de vacances, est plutôt regrettable. C'est ouvrir son parapluie pour se protéger et se donner bonne conscience... Cependant, je reste confiant, car le Premier ministre, chef de l'exécutif, a approuvé le Livre blanc que nous lui avons remis cet été. Dès cet automne, le Conseil de la modération, qui regroupera des professionnels du monde du vin, des médecins et des parlementaires, sera mis en place pour participer à une meilleure éducation des Français de tous âges à la consommation d'alcool.
Il y a matière, dans notre pays, à trouver un équilibre entre les exigences de la santé publique et une consommation modérée de vin. '