ImprimerMême dans les vignobles en crise, certaines entreprises continuent de se développer. Il ne faut pas gêner leur activité.
La difficulté d'une gestion économique au niveau d'un bassin de production réside dans la nécessaire prise en compte de réalités d'entreprises très différentes. Dans les régions en crise, des opérateurs continuent de se développer. Il faut donc prévoir des aménagements au dispositif de restriction de l'offre, pour éviter de pénaliser ces opérateurs qui ont les débouchés suffisants pour écouler leur production.
Jean-Luc Dorthe, responsable du domaine de Couron, à Saint-Michel d'Ardèche, fait partie de ces ' exceptions '. Ce vigneron travaille depuis 1997 en partenariat avec un négociant qui vend l'essentiel de sa production de côtes-du-rhône à l'export (Allemagne, Belgique...). En sept ans, cette contractualisation n'a cessé de se développer. Pour continuer à assurer ce marché, il a fait une demande de PLC (plafond limite de classement) auprès du syndicat à la mi-juillet.
' J'ai expliqué ma situation. Après quoi, un agent est venu prélever les vins que j'ai en stock début août . ' Après dégustation par une commission, Jean-Luc Dorthe s'est vu confirmer l'autorisation de produire 3 hl/ha de plus que le rendement de base.
A Bordeaux, la Fédération des grands vins négocie avec le ministère des Finances pour obtenir un aménagement de la réglementation en matière d'achat de vendanges. ' Aujourd'hui, un viticulteur a le droit d'acheter 5 % de sa production annuelle, sans avoir à prendre le statut de négociant. Nous souhaiterions pouvoir aller jusqu'à 15 % ', explique Xavier Carreau, président. Le dossier est en instruction. Une réponse est attendue pour la mi-septembre. Ce système intéresse les vignerons qui ont des marchés et de bonnes capacités de vinification.
