ImprimerLe VSI (volume substituable individuel) permet de produire plus que le rendement de base, à condition de détruire le volume équivalent en stock.
C'est l'outil idéal pour donner un coup de jeune à ses vieux stocks. L'idée est la suivante : on autorise la production d'un volume supérieur à celui autorisé par le rendement de base et dans la limite du PLC (plafond limite de classement), à la condition d'apporter à la distillerie le volume équivalent à cette surproduction, prélevé sur des stocks de millésimes antérieurs.
Le VSI est intéressant, car il permet de répondre à deux réalités : les acheteurs de vins d'entrée ou de moyenne gamme ne veulent pas de vins de plus de deux ans. Ils s'intéressent en priorité à ceux de l'année. Par ailleurs, certains millésimes vieillissent mal. C'est le cas, par exemple, de quelques 2002 en vallée du Rhône. ' Il en reste encore en stocks ', confie un professionnel. Le VSI va permettre de substituer du 2004 au 2002 car, pour la première fois, en Côtes du Rhône, le dispositif est mis en place. Il concerne les volumes supérieurs aux rendements fixés pour 2004 et dans la limite de 6 hl/ha. Reste à savoir si les producteurs vont faire beaucoup plus que le rendement de base, vu la sécheresse qui a touché la région...
Le contrôle du système s'opère lors de la déclaration de récolte et de la demande d'agrément. Pour obtenir l'agrément des volumes produits dans le cadre du VSI, le producteur ou la cave coopérative doivent fournir le certificat de destruction des volumes correspondants.
Dans tous les cas de figure, la décision d'avoir recours ou pas à cet outil est un choix qui appartient à l'unité de vinification. Cela dépend des rendements réalisés, de l'état qualitatif des stocks...
En fonction des niveaux de récoltes effectifs, le syndicat des bourgognes rouges et passe-tout-grain, celui des médocs et haut-médoc comptent y avoir recours aussi. Le Muscadet s'interroge.
